Le dépistage | Les bons reflexes

Pourquoi est-il important que je me fasse dépister ?

Le dépistage est indispensable pour savoir si on est infecté/e par le VIH/sida ou une IST. En effet, il n’y a pas toujours de symptômes ou de signes extérieurs visibles.

Pourquoi faire un test de dépistage ?

  • à la suite d’une prise de risques (rapport sexuel non protégé, déchirement du préservatif, partage d’une seringue ou d’un matériel infecté).
  • quand on souhaite faire le point et savoir où on en est par rapport au VIH ou aux IST
  • quand on commence une nouvelle relation,
  • lorsqu’une grossesse est envisagée.

Un grand nombre de personnes infectées par le VIH l’ignorent !

On compte 43% de dépistages tardifs en Belgique ! (chiffres 2013). Cela signifie que, pour 43 % des dépistages dont le résultat est positif, les personnes découvrent leur séropositivité à un moment où leur système immunitaire est déjà fortement affaibli. Souvent ces personnes qui ignorent leur séropositivité, ou qui viennent d’être infectées, ont une charge virale élevée et sont donc très contaminantes.

Le dépistage est un outil de prévention indispensable car, en cas de diagnostic positif, il permet la mise en route d’un traitement qui, entre autre, réduit presque à néant le risque de transmission du VIH.

Il est important de vous faire dépister rapidement quand vous avez pris un risque (tout en respectant les délais : voir ci-dessous) car, si le résultat est positif, vous pourrez bénéficier des traitements dès que c’est nécessaire. Le traitement réduira votre charge virale et, par la même occasion, le risque de transmission du virus.

Conclusion : le dépistage précoce, associé à une mise sous traitement rapide après le diagnostic, est une clé précieuse pour lutter contre l’épidémie et pour améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH.

Le dépistage doit être plus fréquent si vous avez des partenaires occasionnels et/ou des pratiques à haut risque et si vous n’utilisez pas systématiquement le préservatif.

Résultat du test : positif ou négatif ?

Test négatif : tout va pour le mieux

Un résultat négatif signifie que vous n’êtes pas infecté par le VIH ou une autre IST, mais ne veut pas dire que vous êtes « immunisé/e », et la prochaine fois, la même prise de risque sera peut-être contaminante. Il est donc important de faire le point par rapport aux modes de transmission et de continuer à utiliser le préservatif lors de relations sexuelles à risque.

Test positif : que faire ?

L’annonce d’un test positif est souvent un moment difficile, surtout pour le VIH. Recevoir un soutien et parler avec des personnes de confiance peut aider. Certaines associations de lutte contre les IST/sida ou les Centres de référence sida proposent différentes formules de soutien pour mieux gérer l’annonce d’un résultat positif. Il est, en tout cas, important de se faire suivre médicalement. Vous pourrez recevoir des conseils sur les différentes stratégies de prévention qui existent afin d’éviter de transmettre le virus à d’autres personnes.

La mise sous traitement pour le VIH ne commence pas nécessairement juste après la découverte de la séropositivité. Le médecin évaluera avec vous le meilleur moment pour le commencer, en fonction de différents critères (psychologique, médicaux, …). Vous trouverez plus d’informations sur ce sujet dans la brochure “Vivre avec le VIH” ou sur le site internet www.preventionsida.org.

En cas de résultat positif pour une ou plusieurs autre(s) IST, suivez les indications du médecin, elles se soignent relativement bien. Pensez à prévenir votre/vos partenaire(s) pour qu’il(s)/elle(s) puisse(nt) également se faire dépister et si nécessaire se soigner.

Quel test de dépistage du VIH/sida choisir et quand le faire ?

Vous désirez faire un dépistage du VIH ? Parfait ! Mais attention : il faut un certain délai après la prise de risque pour que les tests de dépistage puissent détecter la présence d’une infection. En attendant de faire votre dépistage, il est plus important que jamais d’utiliser un préservatif. En effet, pendant les premières semaines après la contamination, la charge virale est très élevée et donc le risque de transmission du VIH également. Pendant, cette période, n’hésitez pas à prendre contact avec un médecin ou une association pour savoir quand et comment faire un dépistage.

Savoir le plus tôt possible que l’on est séropositif/ve au VIH permet d’être mieux suivi/e et, si nécessaire, de démarrer des traitements qui empêchent l’évolution du VIH.

En cas de résultat réactif, vous pouvez être informé/e et soutenu/e en contactant une association de prévention.

Elisa, le test classique : la valeur sûre !

Le test Elisa de 4ème génération permet de détecter la présence du VIH avec certitude 6 semaines après la prise de risque. Le test peut déjà être fait 3 semaines après la prise de risque, mais son degré de certitude est moindre et vous devrez le refaire 6 semaines après la prise de risque pour être certain(e) du résultat. Ce test se pratique à partir d’une prise de sang traditionnelle et il faut attendre plus ou moins 1 semaine pour avoir le résultat.

Les tests à résultat rapide : pour une première réponse, à confirmer par un test classique si elle est positive.

Ce sont des tests rapides d’orientation de diagnostic (TROD) qui ont l’avantage de donner un premier résultat après quelques minutes. Ces tests se font en prélevant un peu de sang au bout du doigt.

Pour avoir un résultat fiable, un délai de 3 mois (12 semaines) doit s’être écoulé après la dernière prise de risque. Parfois, le test est déjà réactif quelques semaines après la prise de risque.

Si le résultat est réactif, il doit être confirmé par un test de dépistage classique (par prise de sang).

A ce stade, ces tests sont uniquement disponibles dans certains hôpitaux spécialisés ou associations de lutte contre le sida.

Les autotests : la prudence est de mise !

On trouve facilement sur Internet des autotests pour le VIH et certaines autres IST. Ils permettent de se dépister soi-même, à la maison, via un prélèvement urinaire (pour les IST) ou un prélèvement sanguin au bout du doigt, ou un prélèvement salivaire.

Que penser de ces autotests ? Leur qualité laisse parfois à désirer et les modes d’emploi ne sont pas toujours compréhensibles et/ou ne sont pas rédigés dans une de nos langues nationales.

Dès lors, il ne vous sera pas toujours aisé d’utiliser correctement ces autotests ni d’en interpréter les résultats.

Une chose est sûre : si vous obtenez un résultat réactif, il faut absolument vous rendre auprès d’un service médical pour confirmer ou non ce premier résultat via une prise de sang traditionnelle.

Soyez prudent/e si vous utilisez les autotests. A ce jour, les autorités européennes ne se sont pas encore prononcées sur ces tests et on ne dispose d’aucune liste reprenant les produits fiables, susceptibles d’être commercialisés. Ne seront fiables, dans l’avenir, que les tests qui auront reçu le label CE. En France, la vente de certains autotests vient d’être autorisée. En Belgique, la vente des autotests, notamment sur Internet, est actuellement illégale.

C’est pourquoi, jusqu’à présent, les professionnels de la santé recommandent en premier lieu le recours au dépistage en présence d’un personnel qualifié.

Le dépistage des IST : tout aussi important !

Comme pour le VIH, il est important de se faire dépister quand on a pris un risque afin de se soigner efficacement et d’éviter les complications. Les techniques de dépistage varient selon les IST : prise de sang, frottis, test urinaire, etc.

Les délais après la prise de risque pour que le dépistage soit fiable varient d’une IST à l’autre. Des tests peuvent déjà se révéler positifs assez rapidement mais devront être répétés selon les indications du médecin. Il est recommandé d’en parler avec un médecin qui pourra donner les conseils les plus avisés en fonction de votre situation personnelle.

Quand se faire dépister pour les IST ?

On distingue 3 situations lors desquelles il faut se faire dépister :

  • En cas de signe évocateur d’une IST (démangeaisons, brûlures, petits boutons, rougeurs,…) : faites-vous dépister immédiatement et répétez ces dépistages selon les indications du médecin.
  • En cas de prise de risque avec une personne qui vous informe qu’elle est porteuse d’une IST : consultez au plus vite un médecin, surtout si elle est porteuse du VIH : voir TPE. (créez un lien ver le TPE)
  • En cas de prise de risque avec une personne dont vous ne connaissez pas le statut sérologique.

Quelles sont les modalités pratiques du dépistage ?

Il est possible de faire un dépistage du VIH chez votre médecin, dans une maison médicale, ou un centre de planning familial.

Dans ces lieux, le résultat du test est toujours confidentiel parfois anonyme.

Pour ce qui est du coût, il faut compter le test (frais de laboratoire) et 2 consultations médicales (une première pour réaliser le test et une deuxième pour recevoir le résultat). Ces coûts sont variables d’une structure à l’autre, mais ils sont remboursés par la mutuelle.

Les centres de dépistage gratuits et anonymes

Trois centres de dépistages sont subventionnés par l’INAMI. Dans ces centres le dépistage du VIH est gratuit pour un certain nombre de personnes. L’INAMI a récemment modifié les conditions pour pouvoir bénéficier de la gratuité du test VIH et de la consultation médicale. En fonction de votre profil de risque, le médecin pourra évaluer si vous rentrez dans ces conditions. Si ce n’est pas le cas, les consultations et les tests seront payants et remboursés par la mutuelle selon les modalités habituelles. Anonyme ou pas, les résultats sont toujours confidentiels.

Les autres centres de dépistages n’ont pas de subvention de l’INAMI mais ont parfois la possibilité d’offrir l’anonymat et la gratuité. Renseignez-vous.

Et si je ne vais pas me faire dépister ?

« C’est trop stressant d’attendre une semaine pour recevoir ses résultats » La bonne nouvelle c’est qu’il existe maintenant des tests à résultats rapide (test à orientation de diagnostique) qui permettent de recevoir le résultat dans les minutes qui suivent le test. Plus d’infos (bouton lien vers les TROD)

« J’ai trop peur de recevoir un résultat positif pour le VIH » Vous pouvez venir faire le test accompagné/e d’une personne proche et de confiance (famille, ami, partenaire, etc.). Si ces personnes ne sont pas disponibles, vous pouvez leur parler de votre intention de faire un dépistage. Dans ce cas, en cas de résultat positif, des personnes seront déjà au courant de votre démarche et seront certainement plus enclines à entendre le résultat du test, positif ou non, et de vous soutenir.

« Je n’ai pas pris beaucoup de risque, ça ne vaut pas la peine d’aller faire un dépistage » Il peut suffire d’un seul rapport sexuel à risque pour être infecté/e par le VIH. En faisant un test, soit le résultat sera négatif et vous serez rassuré/e, soit le résultat sera positif et dans ce cas vous pourrez bénéficier des nombreux avantages des traitements anti-VIH, ce qui vous permettra notamment de réduire fortement le risque de transmission du virus à votre/vos partenaire(s).

« Je n’ai pas de symptômes d’une infection au VIH » Dans de nombreux cas, la personne infectée par le VIH ne présente aucun symptôme. Il arrive aussi que ces symptômes passent inaperçus. En effet, les symptômes de l’infection au VIH ressemblent assez fortement aux symptômes d’infections beaucoup plus courantes telle que la grippe par exemple. Concrètement, les symptômes d’une infection au VIH sont : fièvre, diarrhée, éruption cutanée (plaque avec des petits boutons), fatigue, apparition de ganglions ou augmentation de leur taille, douleurs musculaires.

« J’ai peur que mes résultats soient rendu publics / communiqués à d’autres personnes que moi » Cela ne peut pas arriver. Tout test de dépistage, qu’il soit réalisé chez son médecin, dans un hôpital ou dans une association de lutte contre le sida doit rester confidentiel. C’est la loi. En Belgique, il est illégal de communiquer le statut sérologique d’une personne séropositive à qui que ce soit d’autre que la personne concernée sans son accord.

Où puis-je faire un test de dépistage ?

Pour trouver un lieu de dépistage proche de chez vous, rendez-vous sur la page suivante : « Où se dépister ?« 

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